La partie la plus proche de la digue ressemble à un pré (ci-dessus) C’est là que paissent les moutons de pré salés. Puis, champs de salicornes et d’asters maritimes entrecoupés par des criches (petits chenaux vaseux. On distingue clairement ces deux parties sur la photo satellite.
Les prés salés, ou schorres, sont des étendues naturelles planes à végétation basse situées à proximité du bord de mer qui sont inondées par les eaux salées à marée haute. Ils forment la frange haute des marais maritimes. Ils se développent en amont de la zone de vasière littorale qui reste généralement nue en région tempérée (la slikke) ou qui est colonisée par des palétuviers en région tropicale (la mangrove).
Le schorre est caractérisé par une prairie de végétation halophile répartie en étages. Ici : salicorne,asters maritimes et hautes herbes, et, près de la rive, des paturages. On distingue bien les deux zones sur la photo.
Le mot “schorre” a été emprunté au néerlandais « schor » qui désigne un « terrain d’alluvions » Selon les régions, diverses appellations françaises ou dialectales sont usitées : au bord de la Manche, ce sont les herbus, les prés salés, ou plus précisément les mollières (terme picard) au nord (Baie de Somme, d’Authie et de Canche) ; au bord de la Méditerranée, ce sont des sansouïres et dans le Bas-Languedoc, des enganes.
Les herbus de la baie du Mont-Saint-Michel sont les plus grands d’Europe d’un seul tenant (4 000 hectares.