La Bretonne Pie-Noire est la plus petite des races françaises : sa hauteur moyenne au garrot est de 1,17 mètre, et son poids est en moyenne de 450 kg (de 500 à 700 kg pour les taureaux).
Sa robe est "Pie Noire" (en référence à l’oiseau) : blanche et noire. Son poil est court et soyeux, sa peau trés souple, et, le plus souvent, sa tête est noire avec une tache blanche au front. Elle a une tête très séduisante : ses yeux sont trés mobiles, ses cornes sont plantées dans la ligne du chignon et se recourbent gracieusement vers l’avant pour se relever ensuite verticalement en une haute lyre ou un beau croissant dont la pointe s’incurve en arrière.
Son allure générale est également trés élégante. Sa charpente est fine et élancée avec des masses musculaires peu développées. Les épaules sont maigres et la poitrine est peu large, mais ample et profonde. Ses membres sont fins et nerveux, sa mamelle est bien attachée.
La Bretonne Pie Noire a de nombreuses qualités :
– Elle est une très bonne laitière compte tenu de sa petitesse.
– Son lait est d’excellente qualité (avec 43 grammes de matière grasse par litres). Un yahourt traditionnel breton est d’ailleurs fait avec son lait, le Laez-Teo, ou "gros-lait".
– Sa longévité et sa fécondité sont étonnantes. Elle vêle sans aide.
Géographie
Appelée autrefois Morbihanaise ou Cornouailles, elle trouve son origine dans les zones pauvres du sud de la Bretagne, en Cornouaille, ancien pays de France compris entre les Côtes-du-Nord, le Finistère et le Morbihan. Elle s’est développée sur les terrains granitiques, acides et pauvres, qui lui ont conféré rusticité, petit format et aptitude à la transformation des fourrages grossiers. été réalisés au fil des échanges économiques et des essais d’amélioration de leurs vaches par les éleveurs bretons.
Elle est aujourd’hui essentiellement élevée en Bretagne et dans les départements limitrophes.
Histoire
C’est en 1885, alors que la race comptait un effectif de 500 000 têtes, que le Herd-Book de la Bretonne Pie Noire est créé.
C’est autour de l’année 1955 que la race commence à perdre du terrain : les jeunes éleveurs lui reproche sa trop petite taille et sont attirés par les autres races comme la Normande puis la Prim’Holstein.
De 300.000 , le nombre des Bretonnes Pie Noire passe alors à 70.000 en 1969.
Un plan de sauvergarde est lancé en 1976, alors que l’on ne recense plus que 300 vaches.
Elle semble aujourd’hui sauvée de la disparition, mais les efforts restent à faire pour stabiliser ses effectifs : en 1997, la France comptait 827 vaches Bretonnes Pie Noire, dans 208 élevages.