Je vais arrêter le poste sur l’incendie sur le même ton que cette photo (prise au même emplacement que "sol 1") entre optimisme et pessimisme.
Optimisme pour la flore. Aucun doute, elle s’en remettra, même si par endroit deux mois après c’est encore bien tristounet.
Mais la faune...quand je regarde surgir du vert tendre des fougères, ces squelettes d’arbres ou l’on devine sur certains, des boules noires de branchettes entremêlées, qui était des nids de pies, quand je pense a toutes ses nichées qui ne seront jamais, que se soit insectes, rongeurs, gastéropodes, reptiles, hérissons...et combien d’autres...je suis en colère, et d’autant plus que cette colère est stérile. Impuissance face a de tels désastres. Oh bien sur, d’autres viendront, mais ils viendront d’ailleurs. ceux d’ici, ne pourront pas revenir. Peut être les adultes de certaines espèces qui ont échappé au feu... il faut le souhaiter en tout cas.
Une dernière chose, lors de ma ballade, je n’ai vu aucun insectes (sauf toile d’araignée) aucun oiseau dans les arbres brulés. Il n’y avait rien. De l’autre coté de la route, qui n’a pas été touché, il y en avait, ça s’entendait, mais ici, au centre de la foret brulée, pas un son, le silence.
Le 20 aout je retourne sur les lieux pour continuer de suivre l’évolution.