Chez les lichens, la détermination par des critères visuels se révélant parfois délicate, il s’avère souvent utile de maitriser quelques notions de chimie et d’être équipé de quelques produits réactifs.
En effet, certains acides lichéniques donnent des réactions colorées avec le chlore, la potasse ou la paraphénylènediamine.
En fonction de leur localisation, les dépôts des réactifs se feront sur :
– le thalle (partie végétative du lichen constituée des divers partenaires de la symbiose)
– la médulle (ensemble des hyphes fongiques +/- lâches, située sous la couche alguale ; chez les lichens crustacés, la médulle est incluse au substrat, chez les lichens foliacés, elle est limitée par le cortex inférieur)
– les soralies (ensemble des sorédies)
– la pruine recouvrant des pycnides (fructification asexuée de certains champignons produisant des conidies (pycniospores)).
ou
– sur les apothécies (chez les champignons ascomycètes, appareil producteur d’ ascospores en forme de coupe. L’intérieur de la coupe, ouvert à l’air libre, est tapissé d’un hyméniumconstitué d’ asques.)
Attention, les solutions préparées pour produire des réactions colorées sont souvent corrosives et/ou toxiques.
Quelques précautions d’usine devront être prises, surtout lors de sorties de terrain.
plus d’infos sur la microscopie des lichens sur : http://www2.ac-lille.fr/myconord/microscopie.htm
et sur la façon d’obtenir des réactifs : http://www2.ac-lille.fr/myconord/afl/Pd_chimiq_01.htm
source : "guide des lichens de France - lichens des arbres" - C. Van Haluwyn, J. Asta - Ed. Belin
NDLR : un bon dico est fortement utile aussi en lichénologie. le champ lexical est assez impressionnant !