La montbéliarde
Origine et répartition
Elle appartient au rameau pie rouge des montagnes. Ses ancêtres sont arrivées dans la région de Montbéliard au XVIIIe siècle. Elles accompagnaient leurs propriétaires, des Mennonites, originaires de l’oberland bernois en Suisse. Fuyant les persécutions religieuses, ils ont amené une cousine de la simmental suisse. Elle a été croisée avec des races locales, donnant la vache « Comtoise » et la vache « Tourache ». Précédemment connue sous le nom de race « Franco-Suisse », la montbéliarde apparut la première fois à la foire de Couthenans en 1872, mais fut reconnue en tant que race en 1889 grâce au rôle joué par Gustave Cuvier, le vétérinaire Boulland, M. Vassilière, inspecteur général de l’agriculture et Jules Viette (député de Montbéliard et ministre de l’agriculture à cette époque). En dépit de demandes répétées, les éleveurs ont toujours refusé de fusionner leur race avec la simmental française.
Le cheptel français de race montbéliarde s’élève à environ 700 000 vaches. Elle est très présente dans son berceau d’origine et s’est répandue dans de nombreuses régions de l’Est et du Sud-Est, ainsi que dans le Massif central.
Morphologie
Elle porte une robe pie rouge aux taches bien délimitées, à la tête blanche et aux oreilles rouges (ainsi que le ventre, les membres et la queue), et à muqueuses claires. Les cornes sont courtes, en croissant.
C’est une vache de grande taille : 1,46 m de hauteur au sacrum et 700 kg pour les femelles. Aptitudes
C’est une race classée mixte à tendance laitière. Elle donne 7 600 kg par lactation d’un lait riche en matière sèche. Il est à la base de la fabrication de nombreux fromages AOC : comté, reblochon, morbier, mont d’Or, abondance, bleu de Gex, bleu du Vercors, sassenage et cantal… C’est la principale race utilisée par les AOC fromagères françaises.
C’est une race qui a également une bonne conformation pour la boucherie et dont la viande est réputée savoureuse et peu grasse. Les taurillons grandissent vite et sont recherchés. Elles sont aussi croisées avec des races bouchères, donnant des jeunes lourds et savoureux à la descente d’alpage.
Ces vaches sont appréciées pour leurs qualités d’élevage : fertilité, longévité, capacité à valoriser des fourrages grossiers et résistance aux maladies (particulièrement aux mammites). Vaches de montagne, elles supportent bien le plein air intégral en alpage et sont de bonnes marcheuses. Leurs onglons durs leur permettent de supporter la stabulation sur aire bétonnée en élevage intensif. C’est donc une race universelle.
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